Dame nature est la mère bien féconde
de Travis Parr. Jeune artiste américain venant du Colorado, son art se distille
le long d’un trait graphique affirmé. Explorant les limites de la science en
peinture, Parr offre un univers dominé par l’animal. Cette vision étonnante du
monde s’illustre à travers une palette chromatique sombre. Le bleu installe un
climat de plénitude, tout en octroyant un caractère inquiétant à l’animal. Un
étrange paradoxe, qui sert le discours de l’artiste voyant: «l’Art
comme une source d’idéaux et de visions pour l’humanité».
Alors que les
toiles antérieures à 2007 présentent des décors peuplés d’humains, bariolés de
couleurs vives, les œuvres passées 2008 placent l’Animal en sujet principal.
Seule composante récurrente: le regard ironique de Parr sur l’esprit
humain et son environnement.
Travis Parr, Deep Breakfast, 2006, acrylique sur toile, 76 x 101 cm |
Travis Parr, Grey Crow, 2009, acrylique sur toile, 59,5 x 49,5 cm |
Travis Parr, Turtle, 2010, giclée sur toile, 99 x 67,5 cm |
Travis Parr, Elk, 2010, giclée sur toile, 98 x 67 cm |
L’artiste met en place un univers plus ténébreux, où les animaux sont maitres. Telle une série de portrait où corbeau, chèvre et tortue s’élèvent avec férocité sur un fond à l'atmosphère pesante. Le monde fantastique de Parr est audacieux et puissant. Un monde peint à l’acrylique, sans esquisses préparatoires en majorité. Les pièces présentées sont des peintures originales et des reproductions sur toile. Ce qui n’enlève rien à la valeur artistique du peintre, contrairement à ce que pensent certains visiteurs. L’art est de question démarche et d’univers plastique, et non d’unicité!
Travis Parr, Can we fix this? |
L’exposition «The landscapes of perception» est sa première exposition solo en Europe. L’occasion de découvrir le royaume fantasque et contrasté de Travis Parr à Spacejunk jusqu’au 17 mars.
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