lundi 12 décembre 2011

Les Diaboliques

Christina Delassale (Vera Clouzot), Nicole Horner (Nicole Horner) 
and Michel Delassale (Paul Meurisse) dans 
Les Diaboliques (1955) de Henri-Georges Clouzot.

Les Diabolques est un film d’épouvante en noir et blanc, de Henri-Georges Clouzotréalisé en 1955 avec comme acteurs principaux Simone Signoret (Nicole Horner), Vera Clouzot (Christina Delassale), Paul Meurisse (Michel Delassale).

L’histoire prend ses racines dans un pensionnat pour garçons en province française, dirigé par le tyrannique Michel Delassale (Paul Meurisse). Son épouse, Christina, qui est elle même propriétaire de l’école, est une femme abusé par un mari terrible, la trompant ouvertemant avec l’une de professeurs de l'école, Nicole Horner. Celle-ci n’est pas non plus épargnée par les châtiments physiques et psychologiques infligés par Delassalle. C’est à la suite d’années d’infidélité et d’abus que Christina et Nicole vont s’allier de façon tacite et mettre en place un complot sordide qui n’a d’autre but que de mettre fin aux jours de l’homme qu’elles haïssent toutes deux.

Le plan assassin de Christina et Nicole frise la perfection. Chaque détail a été étudié avec précision et leur alibi est sans faille. C’est, non pas sans angoisse et tension, que l’homme est drogué et plongé dans une baignoire, le poussant ainsi vers une mort certaine causée par la noyade. Le lendemain du crime, les deux complices retournent de nuit au pensionnat et s’arrangent pour plonger le cadavre de Delassale dans la piscine. Les jours passent, et c’est de façon quasi-maladive que Christina et Nicole guettent la piscine, s’attendant à ce que le corps du défunt réapparaisse. Cependant, la surface de l’eau reste lisse et sans traces de Delassale. Les deux femmes s’arrangent alors pour faire vider la piscine, de façon à stopper cette attente insupportable. C’est les yeux remplis d’effroi et d’horreur que Christina s’aperçoit que le cadavre n’est plus dans la piscine. S’en suit une série d’évènements qui laisserait sous-entendre qu’une menace venue d’outre tombe menacerait les deux femmes. Qui a pu deplacer le corps? Est-ce que Delassale est vraiment mort? Si tel n’est pas le cas, va t’il s’adonner a une vengeance froide et terrible?...

Ce chef-d’oeuvre cinématographique marque les premiers pas de l’histoire du thriller horrifique français, qui débute au milieu des années 1950. C’est avec un génie admirable que Clouzot parvient à faire rentrer son spectateur dans une stupeur qui ne prendra fin qu’à la derniere minute des Diaboliques. L’atmosphère palpable du film est emplie de terreur et d’angoisse et malgré son caractère horrifique, les Diaboliques ne manque pas de captiver un spectateur qui ne pourra décrocher son attention du film, tant le désir de connaître la vérité sur le meurtre est grand.

Les Diaboliques est un chef-d’oeuvre incontestable et on oublie souvent qu’il a eu un impact de taille sur la réalisation du Psycho d’Alfred Hitchcock, empereur du thriller britannique à la même époque. Clouzot confiait d'ailleurs que la comparaison de ses oeuvres à celles de son homologue anglais le flattait énormément, soulignant son admiration pour ses productions. Le talent de Henri-Georges Clouzot ne s’arrête pas à Les Diaboliques  mais s’étend également à d’autres  chef-d’oeuvres tels que Le Corbeau (1943) et Les espions (1957) pour ne citer que les plus illustres. 


Le Reporter De l'Improbable

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