jeudi 15 septembre 2011

UNE TERRIBLE BEAUTE EST NEE

Crayons taillés, cartable tout neuf et souliers bien lacés, la rentrée s’annonce chargée. Tandis que les écoliers retouvent studieusement le chemin de l’école, les biennales d’art retrouvent avec émotion leurs fidèles pélerins. En ce début de rentrée, l’accent est mis sur la 11ème édition de la Biennale de Lyon, pacerelle entre la biennale de Venise et celle d’Istanbul.

Une terrible beauté est née. Titre percutant aux allures de manifeste, ce paradigme se veut le miroir des angoisses et des questionnements de notre société. Empruntés aux vers du poète Yeat, ces mots se dérobent sous sa plume en 1916 lors d’une révolte irlandaise contre l’occupant. Victoria Noorthoorn, commissaire de la Biennale, décéle la beauté artistique qui ne demande qu’à émerger derrière cet oxymore et travaille cette biennale sous l’angle de la contradiction. Pont-levis entre la biennale de Venise, dont la silhouette se dessine gaiement, et celle d’Istanbul, qui se mire dans une optique politique, cette biennale se distille en quatre points sur le territoire lyonnais. Une course d’orientation bien prometteuse, dont les indices sautillent de part et d’autre du globe. Scène émergente de la jeune création contemporaine ouverte sur le monde, cette rencontre compte également son lot d’étoiles, comme l’artiste plasticienne argentine Marina de Caro ou la brésilienne Laura Lima. Ainsi que la peintre sud-africaine Marlène Dumas. Sans oublier  des grands noms tels que Alberto Giacometti, John Cage ou encore Samuel Beckett. Bref, vous l’aurez compris, il souffle un vent véritable de richesse sur cette 11ème biennale.

Marina de Caro, Installation
Outre cette programmation des plus alléchantes, le dessin est en ligne de mire. Victoria Noorthoorn nous communique avec ferveur sa passion pour le dessin. Cette notion de la ligne est mise en exergue au fil des aquarelles, des dessins et des peintures dispersés entre le Musée d’Art Contemporain, la Sucrière, la Fondation Bullukian, et l’usine Tase, nouveau point de rencontre. Cette ancienne fabrique de soie implantée à Vaux-en-Velin accueille pour la première fois la biennale. 


Berceau d’installations théâtrales, l’usine Tase se fait le  reflet d’une urbanisation orchestrée tel un ballet. Gala Chicken, une installation de l’artiste Laura Lima, se déploie en une chorégraphique plein d’humour où des poulets aux plumes affriolantes paradent. Vous pourrez également admiré le travail de Tracey Rose, produit de sa résidence lyonnaise, jaugeant celui de Lucia Koch, Irina Kirchuk ou encore Moshekwa. Point de départ des plus lumineux, la course continue direction Bellecour. 


La fondation Bullukian donne la parole à deux architectes dont les travaux virevoltent avec douceur dans un univers utopique. Yona Friedman nous entraine dans un labyrinthe torsadé de carton, tandis que votre regard sera envoûté par le Dôme géodésique de Buckminster Fuller, décédé en 1983. 
Buckminster Fuller (né en 1895, mort en 1983), 
Dôme géodésique, 1958-1959, sculpture
Au sortir de cette promenade enchanteresque, vos petits souliers encore tout chaud vous meneront quai Rambaud, direction la Sucrière. Dès l’arrivée, votre corps tout entier se trouve submergé dans l’installation de Ullan von Brandenburg dont l’atmosphère tragique en est presque électrique. Cette entrée téâthrale pose le décor et annonce que le spectacle sera éblouissant. Au fil des artistes, les tensions dramatiques du début s’estompent et laissent place à un véritable moment de recueillement face aux œuvres d’Aurélien Froment, Julien Discrit ou Robert Filliou.

Après avoir jeté un œil à votre carte pour terminer cette course trépidante, le Musée d’Art Contemporain vous servira un final de grande ampleur. Mise en scène sensationnelle ou installations plus timides, en passant par les dessins de Giacometti, la gourmandise de votre regard sera servie. Vous ne pourrez rater l’installation monumentale de Cildo Mereiles, ni les travaux de Katinka Bock et Pierre Bismuth.

En parallèle, Docks Art Fair, petite foire qui accompagne l’évènement, propose du 13 au 18 septembre une sélection d’artistes issus des galeries lyonnaises. Chaque galerie présente un artiste. Portraits saisissants et puissants, la galerie caroline vachet représente Nora Boudjemaï, entre autres sélections.
Nora Boudjemaï, Sans-titre, 2011, peinture
galerie caroline vachet
Une biennale prodigieuse qui émerveille l’esprit et surprant le regard, autour d’un thème pleins de promesses.


Communiqué Veduta.
Dossier de presse.


Du 15 septembre au 31 décembre 2011
En semaine: du mardi au vendredi de 11h à 18h
Du samedi au dimanche de 11h à 19h
par C²

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