dimanche 30 octobre 2011

The Weepies

C’est une nuit en 2001, à la suite d’une rencontre fortuite dans un bar américain, que la voix et le talent de Deb Talan rencontrent ceux de Steve Tannen.  Cette soirée marquera le début de la carrière des Weepies. Les deux musiciens et interprètes s’unissent sous le chant du mouvement indie pop-folk et ont jusqu’à maintenant produit six albums.  La beauté de leur union réside dans la parfaite adéquation entre leurs voix et leurs guitares, l’entrain  et la douceur qui s’émanent de leurs chants. C’est d'un folk léger, doux et sans prétention que The Weepies s’arment, afin charment sans difficultés, l’oreille de son auditeur. 




'The road gets cold, there's no spring in the meadow this year
I'm the new chicken clucking open hearts and ears
Oh, such a prima donna, sorry for myself
But green, it is also summer
And I won't be warm 'til I'm lying in your arms'
(Titre de The Weepies, ' Gotta Have You', 2006 )



Le Reporter de l'Improbable

EUROCKENNE 2011 EN IMAGES !

Les Eurockéennes de Belfort 2011 en photos avec Diane Sagnier, c'est ici ∇




par C²

samedi 29 octobre 2011

CHEZ DATTA, VAS-Y !

Vas-y à Vas-y! Cette exposition énoncée comme une invitation donne à voir plus qu'à expliquer. Suite à une résidence de deux mois, TOMA, peintre, et THEO, écrivain, offrent un ensemble d'oeuvres où l'intériorité de l'être se manifeste sous des traits puissants et colorés. Dans un échange perpétuel entre les deux artistes, le binôme a construit un univers plastique libéré de toutes contraintes. Les écrits de THEO sont purs projections imaginaires. Ces textes sont complémentaires des "gueules cassées" de TOMA.


© crédit photo Le Mauvais Coton

Vibrants, lumineux, les dessins sont affranchis comme si les sentiments les plus profonds du peintre s'étaient échappés. Loin de toute noirceur, les oeuvres vivent indépendantes et interagissent entre elles. L'exposition Vas-y est là pour montrer et surtout faire sentir les tensions et les émotions humaines à chaque regard.


© crédit photo Le Mauvais Coton

© crédit photo Le Mauvais Coton

© crédit photo Le Mauvais Coton

© crédit photo Le Mauvais Coton


"QUI SAVAIT AU DÉBUT, QU’IL Y AURAIT UNE FIN?
Nous le savons. Et c’est même tout ce que nous savons. La fin est le seul carcan que nous nous imposons, le seul cadre créatif. Car ce qui a été déclenché doit être fini. Durant soixante jours, nous allons nous dissoudre dans les peintures de Toma-l, à l’instinct, à l’envie. Jours et nuits à ouvrir des brèches, à se perdre sur les trames, à se répandre sur le Moleskine. Nous, hommes
 et femmes d’images et de lettres, sensibles et engagés dans un art qui l’est autant. J’ai hâte de savoir si ma plume est soluble dans la peinture… Octets, films argentiques, pixels, encres, rires et sueurs seront également disposés sur la table de notre festin nu. Un rendez-vous aux portes entrouvertes, dans les ombres et la lumière d’un port méditerranéen. Quelles couleurs, quelles matières seront dessinées? Aucune demi-teinte mais un livre. Un ouvrage, seul et unique témoin de notre expérience à plusieurs mains. "En route pour la Joie". 
Théophile Pillault "


© crédit photo Le Mauvais Coton

Exposition VAS-Y chez DATTA
Du 14 octobre au 30 novembre 2011
10 rue Griffon, 69001 Lyon
04.82.33.68.62, http://www.datta.fr
Lundi de 13h à 20h, et du mardi au samedi de 11h à 20h
par C²

GRAPHISME#2 - LE NOM MYSTERE

Jack Usine est un graffeur, Jules Vernacular est un typographe. Jack Usine et Jules Vernacular est une seule est même personne. Sous ces pseudonymes se cachent un designer graphique aux talents aussi multiples que ses patronymes.

Jack Usine, graff


La lettre est le moteur de son travail. Source d'inspiration photographique et graphique, Jules Usine sait dompter les lignes. Empattements, contre-poinçons et ligatures deviennent un terrain de jeu où toute la finesse du typographe peut s'exprimer. Au travers de lignes fluides ou/et grasses, la lettre est synthétique ou stylisée. A l'image de son autre personnage Jules Usine, graffeur qui mélange formes géométriques simplifiées et personnages imaginaires complexes. Les deux univers s'entremêlent pour aboutir à un graphisme personnel et riche.


Jack Usine, graff


Jules Vernacular, typographie


Jack Usine, Jules Vernacular... Une identité mystère pour un graphisme de qualité.


par C²

CLIP#4 - COCOROSIE // LEMONADE

par C²

mercredi 19 octobre 2011

LE FRAC OUVRE SA PETITE CHASSE AU SNARK

Allons chasser le Snark! Mais qu'est-ce que le Snark? Le Fond Régional d'Art Contemporain de Languedoc-Roussillon nous propose une relecture du récit délirant La Chasse au Snark (1876) de Lewis Carroll avec pour conteur Omer Fast, Denis Savary et Virginie Yassef. Le Snark, créature imaginaire s'évanouie à chaque pas et sa chasse est son unique enjeu. Tel est le point d'ancrage de cette exposition: saisir l'espace et le temps au travers les oeuvres. Mais le parcours dessiné par les artistes semble rendre veine cette quête. 


Virginie Yassef (née en 1970), Pour le réveiller, il suffit d’un souffle, 2008 Installation
éléphant en bois crépi, 230 x 400 x 150 cm, système sonore intégré, 
6 chaises en bois, 55 x 8 x 54 cm (chaque pièce)



Dans la Petite Chasse au Snark, Virginie Yassef et son éléphant invitent à l'écoute. Au sens littéraire comme au sens figuré du terme. Oeuvre intitulée Pour le réveiller, il suffit d'un souffle (2008) l'immense pachyderme de bois laisse échapper des bruits de machines à coudre de ses entrailles. Caisse de résonance, les limites de l'espace deviennent flou. Les limites du corps passent du matériel à l'immatériel. Animal éternel, qui parcoure la Terre depuis toujours, l'artiste interroge le cours de l'histoire: le passé et surtout son futur.

Tandis que Omer Fast se joue des histoires dans le temps. Avec Talk-Show, la nature même d'une histoire et sa réception avec le temps est exploré. L'oeuvre de Omer Fast est à la fois une installation viédo et la trace d'une performance réalisée à l'occasion du festival Performa à New-York en 2009. La projection finale comporte trois écrans juxtaposés sur lesquels six acteurs vont se relayer pour raconter une histoire. Véritable téléphone arabe, l'histoire devient flou à l'image du Snark.

De son côté, Denis Savary, artiste polyforme regarde le temps avec la série Les Grimaces (d'après Luc Andrié) de 11 bustes en plâtre. Ces sculptures de 2008 présente son ami Luc Andrié faisant différentes grimaces. Etrange, ces représentations répétées indiquent un instant spectaculaire qui n'arrive jamais. Une fois encore, le temps s'échappe. Avec l'installation Sans titre (Les Brouettes) de 2010, l'artiste fait à la fois référence à Jean-Marc Chapoulie et Thomas Edison, inventeur du kinétoscope. En diffusant Le Régime de Sambre et Meuse, célèbre marche militaire écrite et composée en 1879, ces sculptures brouillent les pistes. Tout se mélange: histoire, temps, espace. Un mélange insaisissable. C'est presque la personnification du Snark de Lewis Carroll.


Denis Savary (né en 1981), Sans titre (Les Brouettes), 2010 
Installation - bois peint en noir, roues de bicyclettes, 
fichier sonore, 150 x 50,5 x 177 cm (chaque pièce)



Vernissage jeudi 20 octobre 2011 à 18h30

Exposition du 21 octobre au 17 décembre 2011
4 rue Rambaud, 34000 Montpellier
par C²

Sleeping beauty

Rachael Blake, Emily Drowning et Peter Carroll dans Sleeping Beauty (2011)


C’est d'abord au festival de Cannes que Julia Leigh, jeune réalisatrice australienne, a fait parler de sa première réalisation. Le second jour du prestigieux festival, la cinéaste et son équipe, dont Emily Browning, actrice phare du film, a en effet présenté Sleeping Beauty, une dystopie du conte de fées. Ce film, frappant par sa dureté et droitesse, mélangeant crimes sexuels et innocence, marque le début d’une carrière prometteuse.

Une jeune étudiante, Lucy, doit partager sa vie entre études, boulot de serveuse et tests médicaux rémunérés. Afin de s’en sortir et pour pouvoir financer complètement ses études, elle se met à la recherche d’un emploi supplémentaire. C’est en parcourant les petites annonces grisatres d’un journal local que Lucy va devenir une belle de nuit, la "sleeping beauty".  Droguée, elle s’endort, pour se réveiller dans son lit de princesse le lendemain matin, sans aucune trace de ce qui a pu lui arriver lors de son sommeil.

C’est dans un laboratoire de recherche que le film démarre de façon brutale. L’ambiance est aseptisée, le silence installé dans la pièce y est dérangeant. Cette atmosphère dure et froide, voire parfaite dans sa netteté, prend plus d’ampleur encore lorsque l’expérience médicale commence: le préparateur enfonce petit à petit un tube de plastique fin dans la gorge de Lucy.  Le silence est seulement violé par les bruits désagréables d’ingurgitation de Lucy, qui doit laisser passer le tube à l’intérieur de son estomac. Cette première scène ne sert que d’écho au reste du film car c’est un autre type de pénétration qui va être l’enjeu de ce Sleeping Beauty. 

Des hommes riches et aisés s’emparent du sommeil de la belle, étalant sur sa peau leurs humiliations et désespoirs, pour s’en aller plus tard, laissant les marques de leurs passage sur son corps, jamais pénétré, mais toujours violé. 




Sortie française le 16 novembre.

Le reporter de l'Improbable

mardi 18 octobre 2011

C'EST VOUS LE MODELE !

Mathieu Cesar est un conteur en noir et blanc. Son objectif a déjà vu passé du beau monde, dont Morgan Freeman et Charlotte Gainsbourg pour ne citer qu'eux. Mais pour sa nouvelle exposition, le photographe explore le réel. Mily Kadz, curateur de l'exposition, invite l'artiste au Palais Royal pour une série de photographies inspirées de faits réels, qu'il compte bien prolongé tout au long de l'évènement. Tous les jours, de 12h à 18h, des sessions photographiques publiques sont organisées afin de participer à l'histoire visuelle sans fin que Mathieu Cesar orchestre.


L'oeil du photographe est tantôt sensible tantôt direct, tantôt léger tantôt grave, mais il est toujours juste. Le projet public donnera, à n'en pas douter, une belle production artistique dont vous serez la réalité.



Mathieu Cesar, photographie noir et blanc
Mathieu Cesar, photographie noir et blanc
Mathieu Cesar, photographie noir et blanc
Mathieu Cesar, photographie noir et blanc


Exposition du 19 octobre au 14 novembre 2011
Tous les jours, de 11h à 19h
Galerie Joyce, Jardin du Palais Royal
168, galerie de Valois 75001 Paris
par C²

CLIP#3 - LANA DEL REY // BLUE JEANS

par C²

AVP, UNE CHAMBRE POUR S'EXPRIMER !

Au Vieux Panier est une maison d'hôte qui propose à ses clients de dormir dans une oeuvre d'art! Initiative amorcée il y a 3 ans, AVP est à la recherche de jeunes artistes pour la saison 3.

En plein centre historique de Marseille, cette bâtisse du XVIIe siècle allie art et décadence en invitant depuis 2010 six artistes à redécorer les six chambres de la maison. Lieu consacré à la création, la liberté d'expression est l'essence même du projet. Il s'agit d'un concept simple qui coordonne une vitrine éphémère et évolutive, un design en accord avec les productions artistiques et un confort en toute convivialité. 
En plus de permettre aux artistes d'investir les murs de cette maison urbaine, AVP souhaite créer un partenariat dynamique avec les lieux de diffusions artistiques régionaux afin de valoriser les travaux des artistes hors des murs de la maison.

Cette année, le projet est le suivant: repenser et investir une des six chambres de la maison. Les dossiers sont à envoyer avant le 30 novembre, la sélection se fera courant décembre.




Au Vieux Panier
13 rue du Panier
13002 Marseille
+33(0) 491 912 372
www.auvieuxpanier.com
par C²

lundi 17 octobre 2011

PAUL BERT & SERPETTE FONT LEUR CINEMA

A l'occasion de cinépuces, du 15 octobre au 13 novembre 2011, les marchés Serpette et Paul Bert rendent hommage au 7ème Art! 

Alors que Paul Bert & Serpette font leur cinéma, les marchands construisent des décors et des stands réinterprétant leurs films fétiches, de Mad men à Orange Mécanique. Accompagnée par l'exposition "Studio Harcourt Paris & le Cinéma français", la rencontre promet un bel hommage à la bobine animée. Avec notamment la remise du "Prix des personnalités du cinéma".

Rendez-vous à tous les cinéphiles aux puces de Paris-Saint-Ouen, jusqu'au 13 novembre pour la cérémonie de clôture.




par C²

dimanche 16 octobre 2011

TOUT EST UNE QUESTION D'ECHELLE AVEC CLEMENCE TORRES

Clémence Torres (née en 1986), active à Paris, habite à Paris, communes mesures, 2011, œuvre in situ du 16 septembre du 12 novembre 2011, réalisation à la BF15, soudures et moulages. Installation 90 x 55 x 915 cm, 8 tables 90 x 55 x 110 cm, 7 cylindres diamètre 3 cm, respectivement de gauche à droite argile 15 cm, plâtre 45 cm, bois 75 cm, cire 125 cm, verre 210 cm, béton 360 cm, acier dépoli 800 cm.


© crédit photo La BF15

Communes mesures, de la jeune artiste Clémence Torres, est une installation présentant huit tables bombées en gris, sur lesquelles sont exposés des cylindres de différentes natures. Ces huit tables alignées dans leur longueur, cisaillent l’espace de la galerie BF15. Sur la première table, sept cylindres sont disposés de gauche à droite. La lecture linéaire des tubes suit un mouvement crescendo: d’un tube à l’autre la résistance du matériau et la taille du cylindre augmentent. Le premier de 15 cm et fait d’argile s’oppose radicalement avec le dernier cylindre. Découpé sur les huit tables, chaque fragment de 100 cm aligné dans le même axe est fait d’acier dépoli. Cette pièce s’inspire d’une analyse issue du livre La Dimension cachée (1984) de l’anthropologue Edward Twitchell Hall. Plus deux êtres sont proches, plus la distance est petite. Le matériau alors utilisé sert de représentation matérielle à ces relations. L’argile, fragile et friable correspond à l’intimité. L’acier dépoli, alliage résistant, représentent la distance publique


C’est la première fois que l’artiste présente cette pièce de manière si aboutie. Avec cette installation, Clémence Torres met en lumière l’importance de l’espace et la façon dont se manifestent les signes corporels entre deux personnes suivant leur relation. La nature des matériaux devient primordiale. Ils expriment la façon dont Clémence Torres perçoit ces différentes distances entre deux êtres. La construction minimaliste de l’œuvre retire tout discours superflu pour ne garder que l’essentiel. C’est-à-dire la volonté d’explorer l’espace et de comprendre comment l’environnement s’articule entre les individus. L’artiste nous offre un travail sensible où chacun peut expérimenter son propre rapport à l’espace. L’esthétisme sobre de la mise en scène capte le regard. Tandis que l’idée même du concept renvoie à notre propre expérience avec l’autre.


© crédit photo La BF15

© crédit photo La BF15



Cette pièce fait partie de l'exposition en cours, entre parallèles, à La BF15. Présentant dans le cadre de la Biennale de Lyon, c'est la première exposition personnelle de Clémence Torres dans le milieu des galeries.



Clémence Torres, entre parallèles
Du 16 septembre au 12 novembre 2011
La BF15, Espace d'art contemporain
11 quai de la Pêcherie
69001 Lyon
+33(0) 478 286 663

par C²

samedi 15 octobre 2011

UN AIR DE DOLCE VITA A LYON

Italia, Dopo la dolce vita... Les intonations sonnent comme une chaude mélodie de farniente sous le soleil d'Italie. En parallèle de la Biennale de Lyon, - Lyon Septembre de la photographie - propose une escapade sur la terre en forme de botte. A l'occasion du 150ème anniversaire de l'unification du pays, cette manifestation photographique a voulu rendre hommage à cette vie pleine de couleurs. Mélange de témoignages visuels et d'esthétisme mélancolique, cette rencontre sillonne les liens entre art et politique. Sous l'impulsion de l'objectif, l'Italie éternelle renaît avec des sonorités contemporaines.

Marco Delogu, photographe romain, dévoile des portraits en noir et blanc, témoin de l'évolution de la société italienne dans les campagnes. Photographies réalisées entre 1999 et 2007, l'artiste a capté l'intimité des ces paysans, bientôt remplacés par les travailleurs de l'est. L'exposition Dopo l'estate nous conduit avec nostalgie dans un voyage aux aspirations nouvelle vague. Bernard Plossu, en parcourant l'Italie, s'est emparé de douces lueurs dans une vision en noir et blanc. Tandis que Gilles Verneret marche sur les traces de Pasolini  dans une lumière colorée. Presque comme une enquête policière, la démarche artistique du photographe se transforme en pèlerinage architectural anonyme, dénué de toute artifice. Une simplicité qui confère une aura particulière à ses lieux. Claude Nori, lui, remplie les espaces de jeunes filles à la recherche du bel étalon italien. L'été italien rime avec insouciance, dans ces clichés volés plein de légèreté.

Marco Delugo (né en 1960),
photographie noir et blanc, due migrazioni

Bernard Plossu (né en 1945),
photographie noir et blanc, dopo l'estate

Gilles Verneret, photographie couleur, I luoghi di Pasolini 

Claude Nori (né en 1949), photographie couleur, l'été italien


Du 10 septembre au 29 octobre 2011

A la bibliothèque du 1er
Bernard Plossu, dopo l'estate
Gilles Verneret, I luoghi du Pasolini

Au Blooworkshops
Claude Nori, l'été italien

Au Bleu du Ciel
Marco Delogu, Due migrazioni
par C²

YAYOI KUSAMA, LA TETE DANS LES POIS



«Ma vie est un pois perdu parmis d’autres pois», telle sera l’introduction de cette rétrospective. En collaboration avec le Musée national Reina Sofia de Madrir, la Tate Moderne et Londres et le Whitney Musuem à New York, le Centre Pompidou offre une exposition chronologique de 1949 à 2011, dans laquelle se distille pas moins de 150 œuvres de Yayoi Kusama. Artiste qui aura sillonné les traditions et les bouleversements artisitques, l’exposition a été conçue comme un concept historique et esthétique de la production proétiforme spécifique à l’artiste, s’exprimant à travers tous les médiums possibles en explorant nombres de tabous. L’artiste japonaise désormais vue comme la princesse des petits pois, interroge le sexe, la drogue, les hallucinations, l’homosexualité mais aussi la psychologie. 

Depuis 1973, elle réside de son plein gré dans un hôtel psychiatrique à Tokyo. Son caractère obsessionnel pour les pois frisse la folie et produit des formes variées en sculpture, peinture et happings, où le corps prend une place cruciale. Selon Chantal Béret, comissaire de l’exposition, «son rapport au corps, à sa propre dissolution, est le tout défi de son œuvre». Ainsi, l’univers organique de l’artiste se déploie tel un manifeste violent de la féminité. Le caractère répétitif du motif confère à l’ensemble de l’évènement une dimension ludique. Un parcours ludique, où rayonne joyeusement la folie.

Yayoi Kusama (née en 1929), No. 19 H.S.W,
1956, pastel et gouache sur papier
Du 10 octobre 2011 au 9 janvier 2012
au Centre Pompidou
75003 Paris
01 44 78 12 33
par C²